Ce qui nous pousse à créer. A retransmettre une part de nous, tronqué, altéré, ou plutôt modifié, par l'intermediaire d'un art. Tenter d'atteindre cette instant , cette seconde qui échappe au monde materiel.
Ce frisson qui te parcourt et reste gravé dans ta mémoire , dans tes sens , te laissant cette étrange sentiment de plenitude , pour peu à peu s'effacer devant la réalité de ta création . Devant la désillusion qui te force à constater l'imperfection de ton existance.
Il existe mille façons d'atteindre cet instant :
Les traces d'un pinceau guidé par ta main sur une feuille vierge.
Le pincement claire des cordes d'une guitare qui s'enchainent sous tes doigts dans le silence. L'harmonie du mouvement coordonnée à la justesse des sentiments et des mots d'un comédien sur scène.
La retransmission exacte d'une émotion , d'une pensée , d'une idée par l'écrit.
L'engrenage rigoureux et implacable des pensées qui s'ajustent pour résoudre une énigme.
En faites ce n'est la création finale qui compte ,la matérialisatoin d'un idéale , mais bien l'acte de la création. Une fois la représentation terminée , le comédien revient sur ses erreurs , le guitariste réentend sa fausse note , le peintre perçois les defauts de son oeuvre, le logicien regrette la perte du mystère.
Je ne pense pas que l'on crée pour entrer dans l'histoire, pour épater la galerie, ou pour gagner ça croûte. Pour être authentique , une création doit être dépourvue d'autres motifs que le besoin de création lui même.
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